Peux-tu nous raconter tes débuts et ce qui t’a motivé à emprunter cette voie professionnelle ?
J’ai toujours pratiqué la photographie en tant que loisir, d’autant plus que mon père est également photographe. Mais c’est réellement au cours de mes études supérieures en arts que j’ai réalisé que le domaine dans lequel j’étais la plus douée et la plus épanouie, c’était la photographie.
Quelles sont, selon toi, les particularités qui rendent ton travail unique ?
Je dirais que l’on reconnaît mon travail par un contraste constant et ambivalent entre une certaine provocation et une douceur subtile dans l’image.
Peux-tu partager avec nous un moment clé de ta carrière qui t’a marqué ?
Un des moments les plus marquants de ma carrière a été la vente de mon premier tirage à une galerie. Il s’agissait d’une photographie que j’avais réalisée durant ma première année de master. Elle avait d’abord été exposée au Louvre Lens, puis un an plus tard, une galerie à Lille a souhaité l’acquérir. Ce tirage avait fait débat auprès de certains de mes professeurs et du personnel chargé de l’exposition au Louvre Lens, qui avait choisi de l’exposer au sous-sol pour ne pas ‘heurter’ les visiteurs. Le fait que cette photo ait été achetée un an plus tard a été une belle revanche personnelle.
Où puises-tu ton inspiration pour nourrir ta créativité ?
J’ai eu la chance, au cours de mon cursus universitaire, de développer une culture artistique solide, notamment dans l’univers de l’art contemporain. Cela m’a également permis d’adopter un regard critique, aussi bien sur l’art en général que sur ma propre pratique. Je m’inspire quotidiennement d’artistes que j’ai pu étudier ou que je découvre au fil du temps. Mais celle qui m’a vraiment aidée à créer à mes débuts, et qui continue de m’inspirer aujourd’hui, est sans aucun doute Bettina Rheims, une artiste que j’admire énormément.
Quel est l’un des apprentissages les plus positifs que tu as tiré de ton parcours ?
Personnellement, je pense que l’une des principales leçons que j’ai tirées ces dernières années, c’est que l’autocritique, même sévère, est souvent un mal pour un bien. Être insatisfait de son travail pousse à progresser plus vite et à constamment s’améliorer.
Comment fais-tu face aux périodes de doute ou aux obstacles créatifs ?
Lors des périodes de doute, je me laisse le temps nécessaire et fais preuve de résilience envers moi-même, car je sais qu’il est normal de traverser ces phases dans un métier créatif. En revanche, en ce qui concerne les obstacles créatifs, cela ne m’arrive pas vraiment. Au contraire, j’ai souvent trop d’idées, ce qui devient parfois le défi.
Si tu avais l’opportunité de collaborer avec une marque ou un artiste, qui choisirais-tu ?
Je rêverais de pouvoir collaborer avec Bettina Rheims. Je feuillette ses livres depuis que j’ai 10 ans, et elle m’inspire énormément. Son travail est d’une telle profondeur, c’est une véritable source d’inspiration.
Quels sont tes objectifs pour l’avenir ?
Mes ambitions et objectifs pour l’avenir sont de travailler dans des studios et des boîtes de production, principalement dans le domaine de la mode et pour des marques, notamment dans l’univers des cosmétiques. Je collabore quotidiennement avec des équipes motivées et inspirées pour atteindre ces objectifs.
Comment analyses-tu les tendances actuelles dans ton domaine ?
J’ai le sentiment que tout évolue très rapidement avec les réseaux sociaux, où les tendances surgissent de manière soudaine et sont souvent éphémères. Cela reste cependant très stimulant de découvrir autant de contenus et de créateurs.trices varié.e.s. Je m’efforce de rester fidèle à moi-même tout en restant ouverte à la nouveauté, en testant constamment pour ne jamais m’ennuyer. Les réseaux sociaux nous poussent à créer, et même si beaucoup s’en plaignent, personnellement, j’aime ce défi constant.
Quel est le meilleur conseil que tu as reçu au cours de ta carrière ?
Le meilleur conseil qu’on m’ait donné, et qui me guide encore aujourd’hui, c’est de toujours oser sauter le pas, pour éviter de stagner. C’est cette approche qui m’a permis de progresser constamment.